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Jean Taittinger

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Jean Taittinger
Illustration.
Jean Taittinger, Garde des Sceaux.
Fonctions
Maire de Reims

(17 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection 15 mars 1959
Réélection 21 mars 1965
21 mars 1971
Prédécesseur Pierre Schneiter
Successeur Claude Lamblin
Ministre d'État[a]
Garde des Sceaux, ministre de la Justice

(1 an, 1 mois et 22 jours)
Président Georges Pompidou
Alain Poher (intérim)
Premier ministre Pierre Messmer
Gouvernement Messmer II et III
Prédécesseur René Pleven
Pierre Messmer (intérim)
Successeur Jean Lecanuet
Député français

(1 mois et 4 jours)
Élection 2 avril 1973
Circonscription 1re de la Marne
Législature Ve (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur Roger Crespin
Successeur Roger Crespin

(12 ans, 1 mois et 30 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 18 novembre 1962
12 mars 1967
23 juin 1968
Circonscription 1re de la Marne
Législature Ire, IIe, IIIe et IVe (Cinquième République)
Groupe politique UNR (1958-1962)
UNR-UDT (1962-1967)
UD-Ve (1967-1968)
UDR (1968-1971)
Prédécesseur Scrutin proportionnel
Successeur Roger Crespin
Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances chargé du Budget

(2 ans, 2 mois et 29 jours)
Président Georges Pompidou
Premier ministre Jacques Chaban-Delmas
Pierre Messmer
Ministre Valéry Giscard d'Estaing
Gouvernement Chaban-Delmas
Messmer I
Prédécesseur Jacques Chirac
Successeur Jean-Philippe Lecat
Président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale

(2 ans, 6 mois et 10 jours)
Élection 16 juillet 1968
Législature IVe (Cinquième République)
Prédécesseur Valéry Giscard d'Estaing
Successeur Jean Charbonnel
Biographie
Nom de naissance Jean Marie Pierre Hubert Taittinger
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 16e (France)
Date de décès (à 89 ans)
Lieu de décès Épalinges (Vaud, Suisse)
Conjoint Corinne Deville (1930-2021)

Signature de Jean Taittinger

Jean Taittinger
Maire de Reims

Jean Marie Pierre Hubert Taittinger, né le à Paris 16e et mort le à Épalinges[1],[2], est un homme politique et entrepreneur français. Député de la Marne, il est ministre de la Justice et protocolairement « numéro deux du gouvernement » entre 1973 et 1974 et occupe des fonctions exécutives au sein du groupe familial Taittinger.

Jean Taittinger est le fils de Pierre Taittinger, homme d'affaires et homme politique nationaliste proche du Maréchal Pétain[3].

Carrière militaire

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En 1945, il combat dans les troupes du général Edgard de Larminat et participe aux affrontements sanglants de la poche de Royan et de la pointe de Grave. Une fois démobilisé, Jean Taittinger rejoint son frère François, directeur général du Champagne Taittinger et commence sa carrière à ses côtés avec la responsabilité de développer le vignoble maison.

Vie politique

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Jean Taittinger (à gauche) avec le général de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer.

En 1953, il commence sa carrière politique et est élu maire de Gueux.

Député et ministre

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En 1958, Jean Taittinger est élu député (UNR, UD-Ve République, Union pour la défense de la République et Union des démocrates pour la République) de la Marne de 1958 à 1973. Il est président de la Commission des Finances, de l'Économie générale et du Plan de l'Assemblée nationale du au . Nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances du au dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, il conserve cette fonction avec le portefeuille du Budget dans le premier de Pierre Messmer du au . À cet égard, il prépare et signe les derniers budgets en équilibre de la France. Il est nommé ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice du au dans le second gouvernement Messmer. Durant cette période, son nom est associé au projet de loi déposé le 7 juin 1973 à l'Assemblée tendant à libéraliser l'avortement dans certains cas ; projet qui n'aboutira pas.

Maire de Reims

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De 1959 à 1977, Jean Taittinger est maire de Reims et sous son impulsion pendant 18 ans, la ville connaît un fort développement, notamment après l’obtention et la création de l'autoroute A4, et de l'autoroute A26 passant par Reims. Autour de cette réalisation, conception et mise en œuvre de toute l'irrigation des nouveaux quartiers avec les pénétrantes que sont l'avenue de Champagne, l'avenue Paul-Marchandeau, l'avenue du Général-de-Gaulle, etc. On relève aussi la rénovation et développement de l'ensemble des universités de Reims (facultés de droit, lettres, sciences, médecine, etc.) ainsi que de l'École supérieure de commerce de Reims, de quartiers nouveaux (Châtillons, Croix-Rouge, Wilson, Saint-Remi, Orgeval, Val de Murigny, Europe) totalisant plus de 40 000 logements. Sous son mandat sont aussi construits le centre hospitalier universitaire Robert-Debré, la maison de la Culture André-Malraux, la compagnie Robert Hossein, la Cour d'appel, la maison des Sports René-Tys, la Maison des Syndicats, quinze crèches, cinq hospices pour personnes âgées, de nombreux équipements sportifs dont la piscine olympique et la patinoire, les Thiolettes et le stade d'athlétisme Orgeval, plusieurs grands parcs urbains dont les parcs Léo-Lagrange et Saint-John-Perse, la création du parc régional de la Montagne de Reims. Il met aussi en valeur et développe les grands musées de la ville : Saint-Denis, Saint-Remi, le palais du Tau et l’acquisition du fort de la Pompelle devenu un musée de la Première Guerre mondiale. Il fait aussi acquérir l'ancien collège des Jésuites de Reims, place Museux, construire le rectorat, implanter une base de Mirages F1 et construire l'aérodrome de Reims - Prunay, le Centre de navigation aérienne ainsi que de très nombreuses entreprises et sièges sociaux (Kréma General Foods, Boehringer, Reims Aviation, etc.). Au cours de cette période, il suscite les jumelages de Reims avec Brazzaville, Aix-la-Chapelle, Cantorbéry et Salzbourg.

Carrière professionnelle

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En 1977, lorsqu'expire son troisième mandat de maire de Reims, il quitte la vie politique sans avoir été battu et rejoint le groupe familial en devenant PDG de la Société du Louvre - Groupe du Louvre, qui connait sous son autorité un très fort développement. On peut citer notamment la restauration complète de l'hôtel de Crillon, de l'hôtel Lutetia, de l'hôtel du Louvre, l'acquisition de l'hôtel Martinez à Cannes, de l'hôtel Ambassador à Paris, l'acquisition des Sociétés Deville et ELM-Leblanc, de la Cristallerie de Baccarat, la création de la Banque du Louvre, le développement intensif du groupe Envergure (chaînes Campanile, Première Classe, Kyriad), celui des parfums Annick Goutal, l'acquisition du restaurant le Grand Véfour, le co-investissement dans le parc hôtelier de Disneyland Paris exploité par Euro Disneyland SCA dont il a assuré la présidence du conseil de surveillance entre 1989 et 1994. Jean Taittinger quitte le monde des affaires en 1997 et se retire en Suisse. Il soutient avec son épouse et ses enfants la reprise du Champagne Taittinger par son fils Pierre-Emmanuel aux côtés de la Caisse régionale du Crédit agricole du Nord-Est.

Il meurt le à l'âge de 89 ans, à Épalinges, dans le canton de Vaud, en Suisse.

Vie privée

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Il épouse, en 1948, Corinne Deville, artiste-peintre, fille de Jean Deville, propriétaire des fonderies Deville (fabrication d'appareils de chauffage) et d'Élisabeth Labbé de La Mauvinière. De ce mariage sont issus cinq enfants : Anne-Claire Taittinger, administratrice de Thales, ancienne présidente du directoire du groupe Taittinger et de la Cristallerie de Baccarat, Frantz Taittinger, ancien président du groupe Envergure, Campanile et de l'hôtel Martinez, ancien député des Hauts-de-Seine et maire (RPR) d'Asnières-sur-Seine, Pierre-Emmanuel Taittinger, actuel président d'honneur du Champagne Taittinger, Victoire Taittinger-Gardner, de nationalité américaine, et Wladimir Taittinger.

Il est également le frère de Guy Taittinger (1918-1978), ancien associé-gérant et ancien président de Worms & Cie, et le demi-frère de Pierre-Christian Taittinger (1926-2009), ancien sénateur (RI) de Paris, ancien maire (UMP) du 16e arrondissement de Paris et de Claude Taittinger, ancien président-directeur général du Champagne Taittinger.

Notes et références

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  1. Il est nommé ministre d’État le .

Références

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  1. Archives en ligne de Paris, 16e arrondissement, année 1923, acte de naissance no 149, cote 16N 133_1, vue 8/31, avec mentions marginales de mariage et de décès
  2. Le Monde avec AFP, « Jean Taittinger est mort à l'âge de 89 ans », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. « EGO 39-45 », sur cnrs.fr (consulté le ).

Liens externes

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